Ils sont adhérents chez Energie d’ici : l’association VIFFIL SOS FEMMES

Portrait d’Elisabeth Liotard, Directrice de l’association VIFFIL SOS FEMMES

Bonjour Elisabeth, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Elisabeth Liotard et je dirige l’association Viffil SOS Femmes depuis 2016. Date qui correspondait à un moment de fusion entre deux associations qui accompagnaient des femmes victimes de violences conjugales.

Après avoir fait un CAP Fleuriste, j’ai fait une formation de monitrice – éducatrice, puis d’éducatrice spécialisée et ensuite, j’ai obtenu un Master en politiques publiques. J’ai également un DU en victimologie.

J’ai travaillé en tant qu’éducatrice spécialisée, cheffe de service, directrice… Un parcours assez classique dans le monde du social et dans différents champs d’intervention : protection de l’enfance, prévention spécialisée, handicap… J’ai donc une expérience assez large au niveau des publics accompagnés.

Le poste de directrice à VIFFIL SOS Femmes traverse tous les champs d’accompagnement que j’ai pu rencontrer puisque les violences conjugales sont présentes dans toutes les catégories sociales, quelles que soient les difficultés.

Dites-nous en plus sur Viffil : vous informez et luttez contre les violences conjugales ; comment ?

Oui. Viffil, c’est la fusion de l’association Viff, qui a depuis 1979, un centre d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales et pour leurs enfants ainsi qu’un service d’aide aux victimes d’infractions pénales. L’autre association, Fil, avait un petit centre d’hébergement ainsi qu’une importante activité de permanences sans rendez-vous pour les femmes victimes de violence.

Concrètement, aujourd’hui, il y a plusieurs portes d’entrée chez Viffil. Il y a les permanences dans des mairies d’arrondissement de Lyon, à Saint-Fons et à Villeurbanne. IL existe cinq lieux de permanences qui couvrent la semaine sur la Métropole de Lyon où les femmes peuvent venir, pousser une porte et déposer des premières violences. Une autre porte d’entrée peut-être la police ou la gendarmerie, avec une astreinte H24 pour les femmes qui seraient en danger de mort. Celle-ci n’est pas une alternative au défaut d’hébergement, il s’agit vraiment d’une évaluation très serrée sur laquelle on estime que la personne est en danger.

La Maison de la Veille Sociale est également une porte d’entrée chez Viffil, comme de nombreuses maison de la Métropole de Lyon.

Par ailleurs, il y a l’écoute téléphonique. Nous avons un standard d’accueil avec une écoute où les femmes, ou leur entourage, peuvent commencer à parler de leur situation. Ensuite, soit nous les rencontrons sur des permanences, soit elles souhaitent simplement être écoutées.

Les femmes comme leur entourage, peuvent nous appeler. SI vous avez une amie pour laquelle vous avez des doutes, vous pouvez trouver un soutien téléphonique en vérifiant l’état de la situation et en adoptant des éléments d’information à lui transmettre. Pour cela, nous avons également mis en place un groupe de soutien à l’entourage.

Nous proposons également un accompagnement pour les enfants des femmes que l’on soutient, pour les aider à se dégager des violences.

Enfin, nous avons un centre de formation dont le but est de partager nos expertise et de permettre au plus grand nombre de professionnels de connaitre les violences et d’en faire quelque chose.

1 femme sur est victime de violence, soit dans des classes populaires, soit dans des classes très élevées. Mon inquiétude va notamment sur les classes sociales assez élevées parce que ce sont des milieux où il peut être compliqué de partir.

Une fois le premier contact établi avec la personne victime de violence, elle peut décider d’être accompagnée. Nous respectons la temporalité des femmes que nous aidons. Si nous les brusquons, nous les perdons. D’abord, il s’agit de croire la personne en face de nous, puis si elle le souhaite, nous l’aidons à cheminer. Parfois la personne ne revient pas pendant plusieurs mois ou années. Nous rencontrons tous types de situations. Nous croyons et nous ne jugeons pas.

Quels sont les métiers que l’on peut trouver au sein de Viffil ?

Les professionnels à VIFFIL sont des travailleurs sociaux : assistantes sociales, éducatrices et éducateurs spécialisé.e.s, conseillères en économie sociale et familiale, technicienne d’intervention sociale… ce sont surtout des travailleurs sociaux pour la branche Solidarité Femmes.

Puis nous avons une branche France Victimes, pour l’accompagnement des victimes d’infraction pénale, où travaillent des juristes.

Une intervenante sociale accueille en commissariat.

Au centre d’hébergement, il y a également un chef d’atelier et une technicienne d’intervention sociale et familiale. Des psychologues interviennent auprès des différents publics accompagnés.

Nous comptons une quarantaine de salariés chez Viffil. Nous étions vingt fin 2019.

Chez Viffil, vous avez choisi Energie d’ICI pour vous fournir en électricité, pourquoi ?

Oui ! Le réseau de connaissances nous a rapproché d’Energie d’ICI. Puis l’idée, c’était de passer à une énergie verte, pour soutenir cette voie !